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Les Voix de la Russie et du Byzance dans l’Oratoire de la lumière

byzantion sankt petersburg martie 2013Byzantion en concert à Saint-Pétersbourg, aux côtésde

L’Orchestre National Russe et de la Chorale du Théâtre Michel („Mihailovski”)

Le 9 mars 2013, la chorale Byzantion a chanté lors du premier jour du Festival de Musique Orthodoxe „Orfeus” qui a lieu à Saint-Pétersbourg en Russie. Le festival, qui dure jusqu’au mois de mai, est l’un des plus importants évènements culturels de Russie : il réunit chaque année des artistes prestigieux, représentant divers genres musicaux spécifiques aux peuples orthodoxes de partout.

 

La présence à cette édition de la chorale de musique psaltique Byzantion a eu un caractère spécial, par l’interprétation d’une pièce contemporaine, création du compositeur russe Andrei Mikita. Il s’agit de l’oratoire „Sept chantssur Dieu” pour orchestre, chorale mixte, choralebyzantine et deux solistes, sur les vers du poète et musicien Boris Grebenshikov. Les membres de la chorale Byzantion ont été honorés de chanteraux côtés du prestigieux Orchestre National Russe et dela Choraledu Théâtre Michel („Mihailovski”) de Saint-Pétersbourg, sous la baguette du jeune chef d’orchestre grec Dimitris Botinis. Le concert a eu lieu dansla salle de laPhilharmonie d’Etat deSaint-Pétersbourg, les artistesse réjouissant de voir un nombre impressionnant de mélomanesdans la salle.

L’Oratoire, structuréen sept poèmes par Boris Grebenshikov (“Dieu sait mieux”, “Le jour promis”, “Argent de mon Maître”, “Encore une fois”, “Faucon”, “Dubrovsky” et “Le jour de la joie”), parvient à rendre, par des sonorités spécifiques, la spiritualité de l’âme slave filtrée par l’art du son. Influencé par les visites qu’il a faites auxmonastères du Mont Athos, où il a rencontré la tradition vivante et ininterrompue du Byzance, Boris Grebenshikov a la vision d’un dialogue musical entre le monde de l’esprit slave, représenté par la chorale mixte, et le monde du Byzance athonite, représenté parla chorale psaltique.

Complexe par la diversité des états qui sont maintes fois contrastants, l’esprit russeexprimé par le sonimpressionne l’auditoire par l’expérience musicale de la descente et de l’élévation vers Dieu, une metanoïade l’âme qui parvient finalement à la lumière, par le cri simultané des Slave set des Byzantins: Bog est svet! Θεςεναι τφς! (Dieu est lumière!). Les sonorités rendues par les chorales et l’orchestre brossent le vrai portrait du priant, figure emblématique de la culture spirituelle slave. De la massivité sonore des chorales des cathédrales des tsars orthodoxes jusqu’aux soupirs pleins de tension et à la voix blanche, diaphane du soprano soliste, symboles du mysticisme et de l’ascèse de l’âme hésychaste russe, toute cette plage d’états a été surprise avec maîtrise et naturelpar lesplus de130 interprètes russes.

Andrei Mikita rejoint la ligne de création des compositeursquiont surpris dans leurs œuvres, par diverses variations, des hypostases du mélos byzantin. Ainsi, nous invoquonsde grandes personnalités telles Paul Constantinescu, Michalis Adamis, Nicolae Lungu, Gheorghe Cucu, Sotiris Fotopoulos et d’autres.

La présence de la chorale Byzantion au Festival de Musique Sacrée Orthodoxe „Orfeus” a été enrichie par la conférence „La notation byzantine – un témoignagesur les continuités des traditions orales et écrites,” parsemée d’exemplifications pratiques d’importance historique. La présentation, faite par le chef de la chorale Byzantion, a été réalisée avec l’aide de Madame Maria Alexandru, Professeur des Universités (Université „Aristotelis” de Thessalonique).

A la fin de leur séjour, les membres de la chorale Byzantion ont été heureux de participer à la Divine Liturgie aux côtésde la chorale masculine du métochion du Monastère Valaam de Saint-Pétersbourg. Les antiphones du chœur, l’expérience spéciale par le dialogue dynamique et la rencontre, dansle même esprit, de deux mondes musicaux différents mais réunis, quandmême, dans la monodie, ont constitué une forte preuve du fait que la prière élevée versDieu peut heureusement revêtir plusieurs formes de modulation et d’expression de l’âme. On ne peut aborder les chants de tradition byzantine d’une manière authentique qu’en comprenant leur essence dans tous les modes dérivés de reproduction sonore.

 

Surse: http://worldnewsda.blogspot.gr, http://www.choirfestival.ru

Adrian SÎRBU

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